Définition Biocontrôle, biostimulant... que se cache-t-il derrière ces termes ?
Que ce soit dans les articles de presse, dans les visites d’essais ou dans les discours des technico-commerciaux, les mots biocontrôle, biostimulant ou biosolutions sont de plus en plus utilisés. Que signifient-ils ? À quoi servent ces spécialités ? Quels sont leurs atouts ?
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Comment préserver les rendements et la qualité des cultures en réduisant le recours aux produits de protection phytosanitaire conventionnels ? La solution pourrait venir des biosolutions. Ce terme rassemble les produits de biocontrôle et les biostimulants. Ce sont des spécialités qui utilisent des mécanismes naturels de la plante ou sont composées de substances et/ou de micro-organismes qui les aident à mieux résister aux agressions biotiques ou abiotiques.
Avec le biocontrôle, reproduire des mécanismes naturels
Les spécialités de biocontrôle regroupent différentes méthodes de protection des cultures, basées sur les mécanismes naturels. Il peut s’agir de macro-organismes auxiliaires comme des insectes, des acariens ou des nématodes, utilisés pour protéger les cultures de bioagresseurs. Les micro-organismes (champignons, bactéries, virus...), les médiateurs chimiques (phéromones) et les substances naturelles (d’origine végétale, animale ou minérale) font eux aussi partie de la grande famille du biocontrôle. Leur rôle n’est pas d’éradiquer les populations d’agresseurs mais de les maintenir sous un seuil acceptable pour préserver le rendement final. Depuis le 10 novembre 2020, le gouvernement s’est doté d’une stratégie nationale de déploiement du biocontrôle pour, précisément, accélérer la recherche, l’expérimentation, l’innovation industrielle et le déploiement de ces solutions, sur le terrain.
Une large palette de biostimulants
Les biostimulants permettent de leur côté, comme leur nom l’indique, de stimuler le processus de nutrition des végétaux. Comment ? En agissant sur la physiologie de la plante, en modulant des activités enzymatiques ou des voies hormonales ou en induisant la production de métabolites. Pour ce faire, ils peuvent agir sur différents leviers : l’absorption et l’utilisation des éléments nutritifs ; la tolérance aux stress abiotiques (thermique, hydrique...) ; la stimulation et la fortification des plantes. Certains produits permettent même de réduire la transpiration des feuilles. D’autres ont une action sur le sol, en accélérant la dégradation de la matière organique ou en régulant la microflore. Finalement, un produit biostimulant se définit davantage par son mode d’action que par ses constituants. Parmi les substances les plus utilisées : les extraits de plantes, d’algues, les micro-organismes (champignons, bactéries), les acides aminés et protéines hydrolysées, les substances humiques ou assimilées, les substances minérales non nutritives ou les biomolécules (enzymes, vitamines, antioxydants).
Des biosolutions, oui mais pas seulement
La diversité des biosolutions fait que certaines sont encore mal connues ou mal utilisées, ce qui peut conduire à des résultats prometteurs au laboratoire mais décevants en conditions de production. D’où la nécessité de poursuivre les essais pour ajuster les préconisations et les positionner au mieux au sein de l’itinéraire technique, en fonction de l’objectif recherché. Aujourd’hui, ces spécialités sont rarement utilisées seules. Elles s’affichent en revanche comme un levier à actionner, au même titre que l’agronomie, la lutte mécanique et la voie chimique, pour préserver les rendements des cultures.
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